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« Être là »

Texte : Tanguy de Maleissye

Publié le : 24/07/2025. | Temps de lecture Temps de lecture : 5 minutes

Pour anticiper les dégâts du cyclone Chido du 14 décembre 2024, il a été décidé d’envoyer des forces à Mayotte la veille de la tempête. Parmi eux, le sergent-chef Lionel, chef d’une section du 7e régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile déployé pour porter assistance à la population.

« Ma section est arrivée la veille de la tempête. Une mise en place en urgence, en prévision des dommages. Sur place, une fois l’alerte violette passée au niveau rouge, nous sommes sortis, avec ma section du 7e régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (7e RIISC), pour effectuer une première reconnaissance des dégâts. Les débris des bâtiments et les arbres jonchaient le sol.

Pendant un mois, nous les avons tronçonnés afin de déblayer les grands axes routiers et assurer le passage des secours. Les pompiers ont ainsi pu intervenir pour un accouchement. Ensuite, nous avons protégé les infrastructures “prioritaires” (hôpitaux, gendarmeries, mairies…) de la pluie, et remis en état les bâtiments de traitement et de pompage des eaux. 

Ces “missions de sauvegarde” permettent de maintenir les édifices viables pour porter assistance à la population. Ma section est polyvalente, ce qui lui permet d’agir rapidement sur tout type de situation. Le 7e RIISC était déjà intervenu en 2023 à Mayotte lors de la crise de l’eau. Appartenant à l’armée de Terre, le régiment, à la disposition du ministère de l’Intérieur, assure un appui national et international en cas de catastrophe climatique ou chimique.

 

Nouvelle intervention

Un mois après mon retour en métropole, ma section, composée d’une vingtaine de personnes, est repartie à Mayotte pour une mission de soutien, se concentrant cette fois sur la réhabilitation des écoles et l’ouverture des itinéraires agricoles. À la demande des autorités locales, nous avons participé à la distribution d’eau et de nourriture aux Mahorais. Ces derniers acceptent volontiers notre aide, une routine se crée.

 Aujourd’hui, la situation est stable et les activités ont repris : les institutions et entreprises se sont délocalisées en attendant la reconstruction et tous les axes routiers ont ré-ouvert. Le 1er mars, notre section a été appelée en renfort sur l’île de La Réunion en raison du passage du cyclone Garance, la veille. En trois heures, nous sommes prêts à décoller pour une nouvelle intervention. Nous sommes entraînés à cet effet, nous maîtrisons nos procédures et notre matériel. On est content d’être là pour les habitants, on vit pour ça. »

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