« Assurer la réhabilitation »
Texte : Tanguy de Maleissye
Publié le : 24/07/2025.
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Le bataillon de reconstruction a été déployé mi-février à Mayotte. Une intervention à laquelle participe le sergent-chef Nicolas du 31e régiment du génie. Le sapeur y apporte son expertise pour réhabiliter les infrastructures détruites par le cyclone.
« À mon arrivée, deux mois après le cyclone Chido, la végétation n’avait pas encore repris ses droits. L’île de Mayotte panse ses blessures qui restent profondes. La cicatrisation prend du temps et l’engagement d'un "bataillon de reconstruction" (Batrec) est là pour lui apporter un soutien. Nous y sommes intégrés avec mon régiment, le 31e régiment du génie, depuis mi-février. Notre mission principale est d’apporter une expertise d’analyse et de restauration des infrastructures détruites.
À partir d’une demande d’une mairie validée par la préfecture sur un bâtiment identifié comme “prioritaire”, nous faisons l’état des dégâts et définissons les besoins humains et matériels. Puis nous réparons la charpente, la toiture, les murs : nous les mettons "hors d’eau, hors d’air", autrement dit nous les rendons étanches. En parallèle, nous étudions tous les besoins pour ré-ouvrir au plus vite des écoles afin d’accueillir les élèves.
« Nous sommes prêts pour ce type d’urgence »
Que ce soit dans l’approvisionnement des matériaux ou la restauration des édifices, nous travaillons directement avec les Mahorais. Les habitants sont curieux de notre travail et nous sommes très bien accueillis. Avec eux, nous assurons la réhabilitation des constructions solides et pérennes.
Au sein du Batrec nous sommes répartis sur plusieurs secteurs de l’île pour former des équipes compétentes dans tous les domaines d’expertise : électricité, gros-oeuvre, charpente. Alors que je suis habituellement engagé sur des opérations extérieures, ce déploiement qui fait suite à une catastrophe naturelle est une première pour moi en vingt-trois ans de service.
C’est une expérience enrichissante. Grâce à notre préparation et nos formations techniques au sein du régiment, nous sommes prêts pour ce type d’action en urgence. Nous avons la culture du long terme, nous mettons toujours la même volonté et la même énergie pour réaliser notre mission. »