Marie Dompnier, actrice

Quelle est l’évolution d’Adèle dans cette deuxième saison ?

Adèle Brockner est encore sous le choc des évènements de la première saison. Mais elle doit garder son sang-froid pour mener à bien sa mission : libérer une camarade des mains de Daech. Elle est le lien entre le groupe commando 45 et la DGSE pour que ceux-ci puissent effectuer des opérations coordonnées. C’est un personnage obsessionnel qui ne laisse rien passer.

En quoi le personnage d’Adèle, officier du renseignement, est-il représentatif de l’incertitude du métier des armes ?

Tout au long de la série, Adèle Brockner pose des hypothèses sur les situations et les opérations à exécuter pour libérer l’otage. C’est à partir de ses analyses et de ses décisions qu’elle porte la grande responsabilité de sa mission. Elle doit agir, réagir vite, à mesure que le temps menace la vie de la prisonnière.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour incarner Adèle ?

Je me suis inspirée de tous les militaires de toutes les spécialités et de tous les grades que j’ai pu rencontrer, et notamment des femmes, qui sont bien présentes. Lors de mon passage dans les forces spéciales, j’ai été marquée par leur silence, leurs pulsations, leur façon de marcher, de se concentrer. Ils ont une force intérieure impressionnante, orientée vers le service et la réussite de la mission.

Récemment, le chef d’état-major de l’armée de Terre a dit « Les armées gagnent les batailles, les nations gagnent les guerres ». Dans le contexte international actuel, quel impact pourrait avoir le cinéma sur le sujet de la défense ?

Nos militaires français se préparent à la guerre, eux qui sont confrontés à la violence, au côté obscur du monde. À notre échelle, le cinéma permet de porter un regard sur la réalité des soldats et sur l’importance de l’engagement. Après la diffusion de Cœurs noirs, il y a eu de nombreux retours enthousiastes de militaires qui se sont reconnus dans la série. Mais aussi de civils, notamment de jeunes filles qui ont décidé d’intégrer l’armée, puisqu’elles se sont senties représentées.