Partager l'article

La division audit de l’inspection des armées

Texte : Benjamin Tily

Publié le : 15/04/2024 - Mis à jour le : 24/04/2024. | pictogramme timer Temps de lecture : 5 minutes

Rattachée à l’inspection des armées depuis fin 2021, la division audit se rend dans les unités et les aide à réaliser leurs objectifs. Dans une démarche de bienveillance et d’accompagnement, les auditeurs s’appuient sur une méthode pour formuler des recommandations au chef d’état-major des armées. Souvent méconnues, les spécificités de ce métier témoignent de sa richesse.

Éclairer le chef d’état-major sur le fonctionnement de ses entités et les risques qui pèsent sur leurs activités, tel est le rôle de la division audit, souvent confondue avec celles de l’inspection et de l’enquête. « Nous agissons comme un outil d’aide au commandement pour permettre aux unités d’être plus efficaces dans leur fonctionnement », explique le commandant Pierre, auditeur interne.

Pour chaque déplacement, une équipe est composée d’un ou deux auditeurs, d’un chef de mission et d’un superviseur. Les sujets abordés sont multiples et en prise directe avec l’actualité du ministère des Armées. Gestion du budget, ressources humaines, management de l’information ou encore organisation d’événements, sont quelques-uns des champs d’étude possibles.

La méthode utilisée se base sur des constats et identifie les risques pesant sur le bon déroulement des activités. Des conclusions sont ensuite déterminées et des recommandations, proposées. Ce fonctionnement garantit l’objectivité de la démarche.

Apporter une réflexion

Loin des idées préconçues, le métier d’auditeur repose sur une dimension relationnelle tournée vers l’humain. La richesse de la fonction s’illustre par la diversité des profils rencontrés et les différents sujets traités. Ces experts sont à la fois au service des chefs, des audités et de leurs entités d’appartenance. 

Ce fonctionnement permet aux militaires de voir leur parole relayée dans les hautes sphères et de bénéficier d’une vision alternative dénuée de jugement. « Nous sommes dans une démarche altruiste. Si mon analyse a pu modestement aider ne serait-ce qu’une personne à se sentir mieux dans les armées, ou à mieux comprendre la place qu’elle a dans la transformation, je trouve cela gratifiant », atteste le commandant Pierre.

Au-delà des grades, c’est la pertinence de la réflexion et des suggestions qui est considérée. Pour la garantir, la division assure une formation interne à l'ensemble de son personnel. Elle lui permet aussi de participer à différents séminaires et ainsi, d’aborder l’audit organisationnel ou encore le management des risques

Si les sujets sont propres aux armées, les démarches de la division ne sont pas étrangères à celles de leurs homologues civiles. Elles possèdent les mêmes certificateurs et nécessitent une ouverture d’esprit. « Il faut avant tout une curiosité insatiable et l’envie d’apporter des solutions aux problèmes », affirme le commandant.

Le saviez-vous ?

La division audit est l’héritière de la division contrôle et audit des armées de l’état-major des armées (C2A).

À lire aussi

La concertation permet de transmettre au commandement les préoccupations des terriens et de formuler des propositions.

Zoom sur

Le service national, instauré en 1798, a connu une succession d’évolutions jusqu'à sa suspension en 1996.

Histoire