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Sergent Axelle, sportive de haut niveau au bataillon de Joinville

« Représenter son pays et la Défense aux JOP 2024 »

Texte : CNE Justine de RIBET

Publié le : 15/02/2024. | pictogramme timer Temps de lecture : 3 minutes

2024 est synonyme d’un rendez-vous incontournable pour les athlètes du monde entier. Dans la discipline BMX Race, la sergent Axelle Etienne, sportive de haut niveau au bataillon de Joinville, se démarque. Âgée de 25 ans, elle dévale les pistes à bosses à toute vitesse. Grand sourire, regard pétillant, elle nous embarque, tête dans le guidon, dans son quotidien, parfois jalonné de chutes.

« Le BMX Race est une discipline physique et l’effort est violent. Il faut faire preuve de coordination motrice, d’habileté mais surtout d’un esprit tactique, comme à l’armée. Pendant une trentaine de secondes, les huit coureurs se lancent sur une piste parsemée d’obstacles divers, allant de la bosse simple à la double, voire la triple.

Il faut sans cesse chercher la performance dans ce sport pour s’améliorer de jour en jour, tout en repoussant ses limites. Pour cela, il nous arrive de faire le test hypoxie, qui permet d’évaluer notre tolérance à l'altitude. Équipé d’un masque relié à un simulateur, l’athlète débute par une phase calme, dite de repos, avant d’enchaîner sur un effort physique lors duquel il pédale à une intensité modérée.

On peut aussi pratiquer d’autres sports comme le yoga, par exemple, pour travailler la souplesse. Chaque semaine est différente, les entraînements sont variés et adaptés en fonction des besoins de chacun. J’apprécie beaucoup l’absence de routine. Comme les militaires, nous devons nous entraîner tous les jours. Faire partie du bataillon de Joinville, est un plus !

« Une valeur commune : la résilience »

Dans toutes les disciplines, il arrive parfois de chuter. Tout au long de mon parcours, j’ai eu beaucoup de blessures. J’ai dû repartir d’un niveau assez bas. Moralement c’est difficile, mais il ne faut pas se décourager.

Aujourd’hui, si je devais souligner une valeur commune à l’armée et au sport, je choisirais la résilience. Des deux côtés, on n’abandonne pas ses blessés et on les accompagne dans la reconstruction. Après une chute, j’ai pu bénéficier du soutien de l’armée et remettre le pied à l’étrier, ou plutôt sur la pédale du vélo pour dévaler à nouveaux les pistes bossues.

J’en suis très reconnaissante. Grâce à cette aide, j’ai participé aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 et je suis arrivée en finale. Affaire à suivre l’été prochain ! »

Le saviez-vous ?

Rattaché au Centre national des sports de la défense (CNSD), le bataillon de Joinville rassemble des sportifs de haut niveau sous contrat avec l'armée. Il est composé de deux compagnies, l’une regroupant des disciplines estivales, l’autre, des disciplines hivernales, avec notamment l’équipe de France militaire de ski. Elles forment l’armée de Champions.

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